Cette interaction dépasse la seule physiologie : notre état psychologique joue un rôle fondamental. Il est ainsi désormais reconnu que le stress peut nuire à la santé, tandis que la méditation ou la relaxation peuvent, à l’inverse, l’améliorer.

Notre bien-être se tisse ainsi au carrefour du corps, du mental et des émotions.

Ce constat n’est pas qu’une intuition, mais une réalité confirmée par la recherche. Les travaux du département de Mitochondrial PsychoBiology à la Columbus University de New York ont montré que nos cellules réagissent à notre état émotionnel. L’imagerie permet aujourd’hui d’observer l’impact direct de notre état psychologique sur la santé de nos mitochondries.

Le stress chronique, l’anxiété, le manque de sommeil perturbent leur fonctionnement et compromettent la production d’énergie cellulaire. À l’inverse, un sommeil réparateur et des pratiques comme la méditation soutiennent une production énergétique optimale. Autrement dit, un dysfonctionnement cellulaire ne résulte pas uniquement d’un problème mécanique, mais peut trouver son origine dans une cause psychologique qui le déclenche. L’expression « être malade de chagrin » prend alors tout son sens. L’impact de la nutrition sur notre équilibre intérieur.

Si nos émotions impactent directement notre équilibre physique, la nutrition agit à l’inverse également directement sur celles-ci. Les aliments que nous ingérons nourrissent bien plus que notre corps : ils influencent également notre paix intérieure, notre joie de vivre et notre perception du monde – en somme, notre bonheur.

Or, nos choix alimentaires sont guidés par bien plus que la faim : nos émotions, nos habitudes, notre environnement… Autant d’éléments qui nous sont propres et profondément personnels.

C’est pourquoi une approche de la nutrition uniquement fondée sur des recommandations standardisées ne permet pas de définir nos besoins.

Une approche holistique de la nutrition cherche ainsi la solution adéquate pour chaque individu. Elle prend en compte son histoire, ses besoins spécifiques et les leviers qui lui sont propres pour lui proposer un accompagnement sur mesure.

Un nouveau regard sur la santé

Adopter une approche holistique, c’est aller au-delà du symptôme pour comprendre l’origine globale du déséquilibre auquel on cherche à remédier. C’est relier par exemple la qualité de notre sommeil à notre régulation hormonale, notre digestion à notre charge mentale, notre vitalité à nos émotions refoulées.

Ce n’est pas opposer la science à la sensibilité, mais les réconcilier. C’est reconnaître que physiologie et psychologie sont indissociables et que toute transformation durable passe par une compréhension globale de leur interactions complexes dans chacun de nous.

Il s’agit de sortir d’une approche fragmentée et mécaniste de la santé — qui échoue à en saisir la richesse — pour l’envisager comme un écosystème vivant, où chaque élément influence les autres. Dans cette perspective, se nourrir n’est plus un simple acte biologique, mais devient un geste conscient, respectueux du corps et essentiel à notre bien-être intérieur.

💡 Et si nous commencions à écouter ce que nos cellules et nos émotions ont à nous dire?